L’article propose un regard sur une des communautés les plus turbulentes des premiers temps de la Société, celle de Saint-Remy . Chacun de ses responsables successifs – M. David Monier, le P. Caillet, M. Clouzet, le P. Lalanne, le P. Chevaux… – causent au P. Chaminade d’énormes problèmes, et le poussent à écrire de nombreuses et longues lettres à destination de Saint-Remy. Elles sont aussi l’occasion pour lui d’exprimer à maintes reprises ses convictions de foi et sa conception de la vie religieuse, de donner des conseils pratiques sur le gouvernement des œuvres, de manifester son souci de la pauvreté religieuse, de conseiller plus particulièrement telle personne, etc. Ce qui suit n’est pas une étude, mais un abrégé de cette correspondance. On sera attentif, notamment, aux étapes du discernement qui a amené le Fondateur à accepter Saint-Remy ; on suivra, comme un leitmotiv, son exhortation à l’esprit de foi, par opposition aux seuls arguments de raison ou d’intuition personnelle ; on percevra le ‘rêve’ missionnaire qu’entretient en lui cette œuvre de Saint-Remy ; on sera sensible à l’amour indéfectible qu’il témoigne à chacun de ses disciples et à l’infinie patience avec laquelle il cherche la paix et l’unité.