Haïti: Les défis d’une communauté interculturelle

Il faut être un peu fou pour fonder une nouvelle communauté religieuse en Haïti par les temps qui courent. C’est comme si on voulait fonder en ce moment une communauté en Irak ou dans la bande de Gaza, sauf qu’ici il n’y a pas de journalistes internationaux pour témoigner des actes quasi-quotidiens de guerre, des bruits d’armes continuels, de l’insécurité permanente qui règne ici à Port-au-Prince, et du chaos économique et social qui en résulte. Dans ce contexte où la situation des personnes vivant déjà dans l’extrême pauvreté s’aggrave chaque jour, il reste peu de place à ceux qui voudraient faire du neuf, ouvrir de nouvelles perspectives de construction de la société, ou simplement permettre à chacun de vivre en paix, alors que chaque habitant risque quotidiennement sa peau en allant à l’école, au marché, ou à la recherche d’un travail, risquant partout de servir de cible ou de recevoir une balle perdue.

Pourtant, les religieux marianistes ont eu l’audace de proposer une nouvelle fondation en Haïti, de se laisser guider par l’Esprit pour ouvrir une nouvelle page de la mission, à partir de Provinces et de Régions marianistes qui sont pourtant loin d’avoir un surplus de personnel disponible, et au moment même où une partie du pays était ravagée par une inondation cataclysmique.

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